La commune
Saint-Gilles-Pligeaux est une commune de 1942 ha, située dans les Côtes d’Armor. Elle compte 306 habitants au dernier recensement, et depuis quelques années la population est en constante augmentation. Elle fait partie de la CCKB (Communauté de Communes du Kreiz Breizh), composée de 23 communes.
Située sur la ligne de partage des eaux, à la frontière linguistique du Gallo et du Breton, la commune de Saint-Gilles-Pligeaux possède un patrimoine très riche.
L’enclos paroissial qui abrite son église des XVème et XVIème siècles (classée) et la chapelle Saint-Laurent constitue, avec les fontaines jumelles les monuments remarquables du bourg. Deux autres chapelles ainsi que des menhirs, situés dans la campagne, méritent aussi le déplacement.
Si vous êtes amateurs de paysages authentiques et verdoyants, de nombreux chemins de randonnée vous y attendent également.
Son histoire
Pligeaux vient de « pleiaut » qui signifie paroisse primitive.
Saint-Gilles-Pligeaux est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Pligeaux qui englobait jadis en plus du territoire actuel de Saint-Gilles-Pligeaux, ceux de Kerpert, Saint-Connan, Kérien, Lanrivain, Canihuel, Sainte-Tréphine, Magoar, Le Vieux-Bourg, Saint-Gildas, Le Leslay, Bothoa et Saint-Nicolas-du-Pélem.
Pligeaux est réduit dès le XIVème siècle, ainsi son chef-lieu est transféré de Kerpert à Saint-Gilles avant 1371. L’église Saint-Gilles est l’église paroissiale de Pligeaux dès 1393.
A la fin de l’Ancien Régime (1789), la paroisse de Saint-Gilles-Pligeaux possède deux succursales : Kerpert et Saint-Connan et fait partie de la Cornouaille, donc de l’évêché de Quimper, jusqu’en 1791, où elle fut rattachée à l’évêché de Saint-Brieuc.
Elle porte le nom de « Mont-Pligeaux » pendant la « Terreur » (1793-1794).
Saint-Gilles-Pligeaux élit sa première municipalité en 1790. Ainsi, lors de l’érection des communes et de la formation des cantons, elle perdit ses trêves et fut choisi comme chef-lieu de canton (jusqu’en 1802), fut annexée à Saint-Nicolas-du-Pélem et intégra l’arrondissement de Guingamp.
Ainsi, étant nommée chef-lieu cantonnal, et selon les lois des 16 et 24 août 1790 (instaurant les justices de paix dans chaque chef-lieu de canton pour le règlement amiable des conflits ; les juges de paix prononçant des jugements en équité et non en droit), Saint-Gilles-Pligeaux posséda son propre tribunal pour un temps. Il était situé dans l’actuelle cour Pors ar Men et les personnes qui attendaient le jugement disposaient des bancs en pierres intégrés à la fontaine Saint-Gilles, située un peu plus bas, pour patienter.
Par la suite, lorsqu’on dressa un nouveau plan de cette commune, plusieurs villages de Saint-Gilles-Pligeaux furent réunis à Saint-Connan qui céda, à son tour d’autres villages : ainsi Saint-Gilles-Pligeaux cède les villages de Creniel, Pradou, la Villeneuve, Lescanic et Cosquer en 1836 et reçoit en échange, les villages de Kerhoué, Bossant et Jarnay.
La paroisse de Pligeaux était donc l’une des anciennes paroisses de l’Armorique primitive ; et Saint-Gilles-Pligeaux un ancien chef lieu de canton dans les Côtes d’Armor.
Ses maires successifs
- Gildas Guyader, 2ème mandat : depuis mars 2014, agriculteur en retraite,
- Francis Le Moigne, (3 mandats) : de 1995 à mars 2014, aviculteur,
- Gilbert Le Lepvrier (2 mandats) : de 1983 à 1995, agriculteur,
- Arsène Le Bars (1 mandat) : de 1977 à 1983, gendarme en retraite,
- Noël Géron (1 mandat) : de 1971 à 1977, instituteur à Saint-Gilles-Pligeaux et capitaine de l’équipe de foot,
- Joseph Jacob (2 mandats) : de 1959 à 1971, tailleur-couturier,
- Pierre Gueltas (2 mandats) : de 1947 à 1959,
- Jean Marie Le Lay : de mai 1935 à 1944 (?),
- Yves Marie Le Men : de janvier 1920 à mai 1935,
- François Le Lay : jusqu’en décembre 1919,
- André Le Ny : de 1861 à 1862.
Les personnalités de la commune
- Philippe Leleu : cycliste professionnel (1982-1989), natif et habitant de Saint-Gilles-Pligeaux, ayant remporté une étape du tour de France en 1983.
- Hervé Mahé : né en 1909 à Saint-Gilles-Pligeaux, décathlonien français, quatre fois champion de France dans les années 1930.