La chapelle Notre-Dame de La Clarté (XVIIIème siècle)

  Située sur la route de Guingamp non loin du bourg, cette petite chapelle saura vous charmer.

 La première pierre de l’édifice actuel fut posée en 1784. Et d’après les inscriptions qu’elle porte, on peut attribuer l’initiative de l’édification de la chapelle à Mr Guillaume Le Grontec et au conseil de fabrique de l’époque. En forme de croix latine, elle fut ouverte au culte en 1785 (date inscrite au dessus de la porte sud). Elle vint remplacer un édifice antérieur tombé en ruines, dont il ne restait qu’une croix et une statue de la Vierge, que les pèlerins venaient invoquer pour la guérison des maladies des yeux.

L’enclos conserve un élément intéressant : la roche nommée Roc’h Pot, rarissime exemple de borne limitative de terres conservée depuis le Moyen-Âge.

Les fontaines Notre-Dame de La Clarté

 En contrebas de la chapelle, par un chemin longeant un champ, vous arriverez à 2 petites fontaines (circuit de randonnée rouge, première variante).

 L’une d’elle, appelée « l’ancienne fontaine » était réputée guérir ou améliorer la vue, et était très fréquentée, bien avant le XVIème siècle. Ainsi, au XVIIIème siècle, une riche dame de Tréguier ayant perdue la vue, l’aurait recouvrée après s’être baignée les yeux de son eau. En reconnaissance, elle fit don d’une somme importante qui vint participer en 1784 à la construction de la chapelle.

La chapelle Saint-Gildas-des-Prés

 Cette petite chapelle campagnarde très isolée, dont l’enclos est en cours de restauration (article Ouest-France), est située près du hameau de Jarnay. Elle dépendait jadis du manoir de Lescanic (actuellement en Saint-Connan), et fut par conséquent la propriété des seigneurs successifs de Lescanic.
Ainsi, elle abrite plusieurs pierres tombales : celles des Plœuc, fondateurs de la chapelle au XIVème siècle, ainsi que celles des Boisgelin, qui leur succédèrent dès le XVème siècle.
Elle aurait été rebatie en grande partie à la fin du XVIème siècle, seul le chevet serait plus ancian. En 1815, elle fut rétrocédée à la fabrique de Saint-Gilles (à noter que la chapelle Saint-Gildas-des-Prés possédait jusque là sa propre fabrique).

 Dans l’enclos, on note la présence de deux croix. L’une dite « mérovingienne », daterait du Moyen-Âge ou Haut Moyen-Âge. La deuxième, dont il ne restait que les vestiges (le soubassement, le socle et le fût), a retrouvé une croix en septembre 2019, grâce au partenariat avec le lycée Jean Monnet, de Quintin (qui restaure également le muret d’enceinte) : article Ouest-France, la croix posée sur le calvaire. Le chapiteau sommant le fût porte une inscription : le calvaire serait daté de 1599 ou 1603 (la date est incertaine), et aurait été érigé par un des seigneurs de Lescanic. Il a la particularité d’être construit en deux matériaux différents : le soubassement et le socle (ainsi que la croix) sont en granite, et le fût en kersantite, matériau inexistant dans les proches environs de la paroisse.

 On notera également les ressemblances évidentes entre cette chapelle et celle de La Trinité en Canihuel (à trois kilomètres à vol d’oiseau).

La fontaine Saint-Gildas-des-Prés

 La fontaine de Saint-Gildas-des-Prés, tombée aux oubliettes pendant de nombreuses années a été restaurée en 2009 par un voisin de Lescanic, passionné de vieilles pierres.