La construction d’une partie de l’église Saint-Gilles remonterait à la fin du XVème siècle. On ne dispose pas de datation précise. Les dates connues des archives paroissiales font seulement état de réparations ou modifications réalisées entre le XVIIème et la fin du XIXème siècle.
Elle est classée aux monuments historiques depuis février 2003.

Eléments de structure:

 Plan en forme de croix latine, avec une nef à trois vaisseaux, un transept, le chœur qui se prolonge vers l’est par une abside à trois pans à usage de sacristie et dont il est séparé par une cloison en bois contre laquelle s’appuie le retable.

 La particularité de l’ensemble tient aux deux élévations en hors-œuvre :

   – La tour-porche occidentale, de forme carrée, abrite la chambre des cloches ; à son sommet une balustrade servant de garde-corps. Au dessus, une autre tour octogonale à toiture d’ardoises en forme de dôme, surmontée d’un lanternon. L’accès aux étages de la tour se fait par un escalier à vis situé dans la tourelle au nord.

   – L’élévation sud, en deux parties inégales : l’une à gauche, abrite un porche à voûte d’ogive, et l’autre l’ancienne chapelle des fonts baptismaux. Au dessus de l’ensemble, une grande salle ayant servie autrefois de lieu de réunion du « conseil de fabrique ». 

L’intérieur :

   – Une « voûte étoilée » qui attire le regard dès l’entrée dans la nef.

   – Dans le transept : l’autel de la Vierge au nord et l’autel de saint Joseph au sud.

   – Le retable du chœur avec un tableau central représentant une Vierge de Pitié, les statues de saint Gilles et de saint Loup dans les niches latérales, une Vierge à l’Enfant dans la niche du couronnement.

   – Une statuaire importante restaurée également. En bois peint polychrome, la plupart des statues datent des XVIème et XVIIème siècles, quelques-unes sont plus anciennes. Citons saint Gilles, saint Loup, saint Gildas, la Sainte Trinité, sainte Marguerite, saint Jean-Baptiste, une poutre de gloire, …, plusieurs Vierges à l’Enfant.

   – Dans l’aile nord de la nef, un groupe sculpté en granite représentant une mise au tombeau, ainsi qu’une Piéta (vestiges d’un ancien calvaire).

   – Les verrières.

   – Les sablières sculptées, et la chaire à prêcher.

   – Les deux catafalques du XIXème, en bois mouluré, ajouré, peint polychrome ; l’un porte des inscriptions en breton sur les faces latérales :
« HIRIE DIME VARCHOAS DIDE » (Aujourd’hui c’est moi, demain ce sera toi) sur le côté visible ;
« UR SONJ SANTEL HA MAD EO PIDI EVIT AN ANAON » (C’est pieuse et bonne pensée de prier pour les trépassés), de l’autre côté.

 Une restauration récente :

 A la fin du siècle dernier, l’église se trouvait en très mauvais état. A titre d’exemple, en 1980 un projet d’électrification des cloches fut refusé par l’architecte car le clocher menaçait de s’ébouler. Après consolidation du clocher et de la tour, les cloches furent électrifiées en 1985. D’autres projets de restauration élaborés à cette époque ne pourront aboutir par manque de moyens.

  Février 2003 : signature de l’arrêté de classement aux Monuments historiques.

  Août 2003 : sur recommandation du sous-préfet de Guingamp, la municipalité prend un arrêté de fermeture au public pour raison de sécurité.

  Novembre 2006, après étude, constitution des dossiers de financement, …, et grâce à la persévérance du maire Francis Le Moigne, les travaux de restauration débutent. 

  Presque huit années de fermeture…

  27 mai 2011 : inauguration en présence de nombreuses personnalités et de tous les acteurs de la restauration.

  5 juin 2011 : grand-messe solennelle célébrée par Mgr. Denis Moutel, évêque, en présence d’une foule nombreuse.

Recherches de Mr Jean Paul Rolland : l’église, les chapelles Saint-Laurent et de La Clarté, et les fontaines, Avril 2022.